Soudain, il prit conscience qu’au parfum de cristaux d’eau et de gel s’était mêlé autre chose. Une fragrance lointaine, subtile, assourdie par le froid, qu’il lui fallut quelques secondes pour identifier tant il avait perdu jusqu’à la mémoire de ce qui faisait la vie : l’odeur de la forêt. Une correspondance incomplète, des clichés clandestins, un journal codé, voilà les premières cartes du jeu de patience que va mener Elisabeth Bathori, historienne de la photographie, et qui l’emmènera bien plus loin qu’elle ne le pensait.
L’Odeur de la forêt est une traversée de la perte, à la recherche des histoires de disparus, avalés par la guerre – la Première puis la Seconde Guerre mondiale -, le temps et le silence. Mais ce roman ample, prolifique, multiple, célèbre la force inattendue de l’amour et de la mémoire, lorsqu’il s’agit d’éclairer le devenir de leurs traces : celles qui éclairent, mais aussi dévorent les vivants.
Du grand art ! Qu’il soit épistolaire ou photographique. Hélène Gestern poursuit avec le grand talent qui est le sien son oeuvre autour de ses thèmes de prédilection : les origines familiales, l’image, les échanges épistolaires, les portraits de femmes.
Vous pouvez la découvrir avec son premier roman « Eux sur la photo », qui commence par un échange de lettres dont la teneur est d’une exquise délicatesse et qui donnent une envie folle de recevoir des lettres ainsi écrites.