Avant d’être acteur, Thomas VDB a été journaliste dans la presse musicale et, par un concours de circonstances, a été promu à 25 ans rédacteur en chef d’un magazine de rock. Concrétisant un rêve d’adolescent, sa passion pour la musique s’effritait pourtant au fur et à mesure que ses responsabilités augmentaient. C’est cette quête de sens qu’il raconte ici, dans un récit qui nous replonge dans les années 1980 et 1990, au temps où les compilations étaient des cassettes qu’on concoctait avec patience et application.
Thomas VDB est comédien et humoriste. Il est féru de musique et de vêtements bariolés. Comedian rhapsodie est son premier récit.
Tous les articles par Karine
L’île des larmes
par Laurence Hubert-Souillot
L’histoire de Baptiste, jeune paysan ariégeois qui, pour échapper à la misère et à son village, mais aussi pour vivre son rêve, devient montreur d’ours. Un long périple va le mener à New-York où, toujours en compagnie de Martin l’ours, il vivra aux côtés d’autres émigrants comme lui et deviendra un homme.
« Sa fourrure humide et luisante accroche des fragments de sel et de lumière. Tout d’un coup, il s’arrête et s’applaudit. De ses petits yeux de myope, il quête sur le visage de son maître un signe de contentement. Baptiste jurerait qu’il l’a vu sourire. «
Willibald
par Gabriella Zalapì
Depuis l’adolescence Mara est habitée par un tableau suspendu dans le salon de son H. L. M. Willibald, qui a acheté cette toile dans les années 1920, la hante tout autant. Lorsqu’il fuit Vienne en 1938, il n’emporte que ce Sacrifice d’Abraham, soigneusement plié dans sa valise. Entrepreneur et collectionneur juif, il refait sa vie au Brésil, loin des siens. Lors d’un séjour en Toscane chez sa mère Antonia, Mara déchiffre les lettres de Willibald qu’elle retrouve dans un hangar. Elle observe les photos, assaille de questions sa mère Antonia, « qui sait mais ne sait pas » et élude.
Dans Willibald, l’écriture précise et réduite à l’essentiel de Gabriella Zalapì peint les plis et replis d’un homme dont la vie aussi tragique que romanesque a fait de sa famille la victime collatérale.
La fée-cinéma
par Alice Guy
C’est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu’Alice Guy a l’idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont.
Déjà « mordue par le démon du cinéma », elle n’a qu’une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction. Longtemps effacée de l’Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d’une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7e art qu’elle a contribué à « mettre au monde ».
Coup de cœur : par ce texte Alice Guy se réhabilite. La passion qui l’a animée s’exprime dans cette autobiographie enlevée, très agréable à lire. Je vous recommande la lecture des préfaces ,qui mettent en lumière les raisons et les mécanismes de son invisibilisation.
La librairie est métamorphosée …
Pour mieux vous servir et mieux exposer nos livres nous avons revu l’aménagement de la librairie. L’espace est beaucoup plus dégagé, vraiment c’est tout beau ! Nous vous invitons à venir découvrir et flâner.
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Toute une moitié du monde
par Alice Zeniter
Avec Toute une moitié du monde, Alice Zeniter écrit un livre hautement stimulant, fondé sur ses expériences personnelles de lectrice avant tout, mais d’écrivaine aussi, un livre qui nous invite à repenser nos façons de lire les histoires qu’on nous raconte. C’est aux lecteurs que nous sommes qu’il s’adresse, c’est avec eux qu’il converse, avec autant de sérieux que d’allégresse, autant d’humour que d’érudition.
Ce livre est tout simplement l’histoire d’une femme qui aimerait qu’on ouvre en grand les fenêtres de la fiction.
Coup de cœur : brillant, enlevé mais aussi profond et proposant une saine réflexion sur les histoires qu’on nous raconte à longueur de littérature ; ce texte est aussi prenant qu’une belle histoire.
Rentrée littéraire
Vos libraires ont fait le plein de lectures : venez découvrir notre sélection et nos coups de cœur en magasin, mais aussi sur ce site et sur Facebook et Instagram !
La montagne et les pères
par Joe Wilkins
Le Big Dry, dans le Montana.Des hautes plaines âpres et presque vides frappées par la sécheresse, auxquelles des hommes durs à la tâche s’obstinent à arracher de quoi survivre. C’est dans ce monde qu’a grandi Joe Wilkins, élevé après la mort précoce de son père par une mère qui avait renoncé à ses rêves d’aventure pour suivre l’homme qu’elle aimait, et un grand-père qu’on pourrait croire tout droit sorti de la conquête de l’Ouest. A travers son histoire et celles de quelques autres, Wilkins raconte cet univers magnifique et violent, qui dès leur plus jeune âge marque les enfants, forge les hommes et interroge le mythe américain de la virilité dans l’Ouest sauvage.
Coup de cœur :
Tout simplement un beau et grand roman. Non seulement la vie de Joe vous touche et fait résonner ce en quoi vous avez pu ressembler à cet enfant devenu jeune homme, mais les paysages et les modes de vie sont magistralement décrits. https://frmedicamentsenligne.com
Un chapitre après l’autre on s’émerveille de la beauté de ce texte et on s’émeut de la dureté extrême de la vie dans ces contrées.
Une rétrospective
par Juan Gabriel Vasquez
De passage à Barcelone pour la rétrospective que la Cinémathèque lui consacre, le réalisateur colombien Sergio Cabrera s’interroge : quel tour auraient pris sa carrière, ses mariages, ses relations familiales, sans l’influence de son père ? Ce père maoïste convaincu, qui emmena sa femme et leurs deux enfants vivre à Pékin pendant la Révolution culturelle puis qui les enrôla, au péril de leur vie, dans la guérilla colombienne.
Adolescent, Sergio a été garde rouge, ouvrier en usine et a suivi l’entraînement militaire du Parti. Il a connu le Paris de 1968 et rencontré Louis Malle. De retour en Colombie, il a combattu dans la jungle au nom de la révolution. Avant de s’émanciper des valeurs paternelles. Entre les mains de Juan Gabriel Vásquez, cette existence hors du commun se meut en un roman haletant qui mêle avec talent l’intime et la grande marche de l’Histoire.
Une aventure personnelle fascinante, symbole d’un courant de pensée qui façonna des générations entières à travers le monde.
Récitatif
par Toni Morrison
Twyla et Roberta ont huit ans lorsqu’elles se rencontrent au foyer de St-Bonaventure. Quatre mois durant, les deux fillettes resteront inséparables, avant que la vie ne les éloigne. Au fil des années, elles se recroiseront au gré du hasard. Des retrouvailles souvent malaisées, jetant une lumière trouble sur un épisode de leur enfance, une scène en apparence anodine mais dont le souvenir ne les a jamais quittées – si tant est que ce souvenir soit fidèle à ce qui s’est réellement passé ce jour-là.
Coup de cœur : cette nouvelle inédite de Toni Morrison donne une envie furieuse de relire son oeuvre. Le talent condensé en quelques pages et un procédé narratif qui ne cesse d’étonner par la puissance des questions qu’il induit : on sait que l’une des fillettes est noire, l’autre est blanche. Mais qui de Twyla ou Roberta ? À vous de construire …