Black Manoo débarque de son Abidjan natal à Paris. Ses papiers sont « provisoirement en règle ». Il se retrouve sans le sou, ni justificatif de sa présence en France, dans le quartier de Belleville mais croise la main salvatrice de son ancien dealer, le premier personnage qu’il rencontre d’une population haut en couleur qui peuple ce quartier. A travers les yeux de Black Manoo on vibre au rythme des tracas, des travers, des victoires et des joies de ses habitants. Ce livre est une ode à la vie, aux liens qui se tissent et qui lui donnent du sens. Des surprises et des trouvailles à chaque page accompagnent son périple.
Ce polaroid Bellevillois est mis en valeur par l’écriture truculente et inventive de Gauz. Colorer les phrases, essorer les les mots pour extirper les sens cachés, allier l’humour et la tendresse, c’est un vrai plaisir de lecture, que l’on retrouve encore plus fort après ses précédents romans « Debout payé » et « Camarade papa ».
Et puis la photo de couverture est magnifique ! Elle est de l’artiste Aïda Muluneh.