Juste avant la fin de la Première Guerre mondiale, le jeune homme qui n’avait pas trente ans et qui ne s’appelait pas encore Hô Chi Minh vécut quelques années à Paris. En suivant ses traces, de document d’archive en rapport de police, Joseph Andras approche celui qui affûtait les armes idéologiques de la révolution qu’il allait mener en « Indochine » avant d’être pris par les logiques propres au pouvoir.
Remontant le temps au fil des rues, l’auteur croise d’autres histoires, d’autres injustices, d’autres colères — les trottoirs des attentats de novembre 2015, les ombres du métro Charonne, le souvenir de barricades communardes et de celles, à peine démontées, des Gilets jaunes… Sa marche devient alors méditation sur la grandeur des modestes et sur le caractère indépassable de la révolte.