Publier le roman-fleuve de Margaret Mitchell était déjà une gageure, mais faire d’ »Autant en emporte le vent » un film était pure folie. Des centaines de décors, de costumes et d’acteurs pour un film d’une longueur invraisemblable : un défi qui aurait pu ruiner David O. Selznick, son producteur mégalomane, bien décidé à réussir « le plus grand film de tous les temps ». Par-delà les tractations, difficultés et imprévus en tous genres, une question centrale s’invite au cœur des débats qui agitent les Etats-Unis : qui pour incarner Scarlett ? Trois années à voir défiler un bal d’actrices parmi les plus célèbres comme des milliers d’inconnues qui participent à ce casting homérique.
Coup de cœur : dans ce roman passionnant, François-Guillaume Lorrain exploite avec beaucoup de talent et de verve le matériau extraordinaire qu’est l’histoire du film. Du livre à l’avant-première, il nous dévoile et fait revivre le contexte de l’époque, le milieu du cinéma et les protagonistes de cette aventure qui marque Hollywood : le producteur moralement douteux David O. Selznick, la très obstinée Vivien Leigh, le flegmatique Clark Gable, et Hattie McDaniel, la première interprète noire oscarisée pour le rôle qu’on lui reprochait pourtant d’endosser. J’espère que cela vous donnera l’envie de lire ou relire le livre, qui est un chef d’oeuvre.