Résumé :
Noële (avec un seul L) a toujours vécu au pied de la Géante, la montagne immuable qui impose son rythme, fournit les fagots pour l’hiver, bleuet, bourrache, gentiane pour les tisanes et les onguents. Elle est un peu sorcière, a appris les plantes et la nature sauvage grâce à la Tante qui les a recueillis, elle et son frère Rimbaud qui ne parle pas mais chante avec le petit-duc. Elle sait qu’on ne peut rien attendre du ciel, et n’a plus levé les yeux vers le soleil depuis longtemps. Repliée dans cet endroit loin de tout, elle mène une existence rugueuse comme un pierrier. Soudain surgit dans sa vie l’histoire de deux inconnus. Elle découvre par effraction ce que peut être le désir, le manque, l’amour qui porte ou qui encombre. Elle s’ouvre au pouvoir des mots.
Coup de cœur :
Un si grand titre pour un si petit livre ! Mais « La géante » ne mérite rien de moins si ce n’est des éloges. Un texte court et envoutant, charnel et tellurique à la fois, qui donne vie à cette montagne, sorte de déesse, qui domine à la vie des hommes et des femmes évoluant au creux de son ombre. La plume de l’autrice est ample et maîtrisée. Un émerveillement !