Portrait huaco

par Gabriela Wiener

Ici, vous allez trouver un arrière-arrière-grand-père pilleur d’objets Incas au XIXe siècle, la mort d’un père aimant qui avait une double vie, une femme curieuse et résolue qui vit une relation polyamoureuse brinquebalante.

Cela commence avec un choc : la narratrice visite le Musée du quai Branly et regarde une pièce où elle croit se voir : c’est un portrait huaco, une statuette de céramique préhispanique représentant un visage indigène avec le plus de réalisme possible. Et la salle d’exposition porte le nom de son aïeul, Charles Wiener. Un explorateur français connu entre autres pour avoir « failli » découvrir Machu Picchu.
Coup de cœur : passionnant par son sujet, brillant dans l’écriture, pas un mot de trop dans ce formidable roman qui pourtant brasse bien des sujets. De l’aïeul « explorateur » pilleur, homme tragiquement de son époque, à la narratrice qui questionne l’amour, la filiation, le métissage, les migrations … tout sonne juste, écrit dans une belle langue. Passionnant !