Tous les articles par Stéphanie

Zizi Cabane

par Bérengère Cournut

Résumé :
Odile a disparu, laissant derrière elle son mari Ferment et leurs trois enfants. Privés de la présence maternelle, Béguin, Chiffon et la jeune Zizi Cabane doivent trouver un nouvel équilibre. Mais rien ne se passe comme prévu dans la maison. Une source apparaît dans le sous-sol, et veut absolument rejoindre le ruisseau du jardin. Un drôle de vent rôde. Et tandis que tante Jeanne essaie de ramener un peu de raison là dedans, Marcel Tremble, faux grand-père surgi de nulle part, accompagne avec tendresse la folie de ces êtres abandonnés.
Que vont devenir les chagrins ? Sur quelles pentes vont-ils désormais rouler ?

Coup de cœur :
Bérengère Cournut réussit une nouvelle fois l’invraisemblable : mêler la poésie à la prose pour dire en souriant la douleur et associer le quotidien aux rêves.
Merveilleux roman aux accents onirique, Zizi cabane est une ode à l’enfance, à la nature et à la liberté. Une lecture fabuleuse !

La langue des choses cachées

par Cécile Coulon

Résumé :
À la tombée du jour, un jeune guérisseur se rend dans un village reculé. Sa mère lui a toujours dit : « Ne laisse jamais de traces de ton passage. » Il obéit toujours à sa mère.
Sauf cette nuit-là.

Coup de cœur :
Dans un village reculé qui porte un nom de gouffre, un guérisseur étranger qui, à la place de la mère devenue trop vieille, vient soigner un enfant malade. Il va se retrouver plongé au sein des secrets sordides, nés de la violence des hommes, qui hantent les familles du Fond du puits.
Un conte bref, sombre et puissant. Une histoire fiévreuse de transmission et de transgression écrite dans une langue faite de poésie et de beauté furieuse.

La Brute et le Divin

par Léonard Chemineau

Résumé :
Eva, ingénieure dans une grande société, s’interroge sur le sens de son activité. Elle répond à une annonce et accepte le poste de ses rêves : restaurer une station météo sur un îlot du Pacifique Sud, en solo et en autarcie. Une fois arrivée, elle découvre un endroit à la beauté époustouflante. Son désir de nature est comblé, elle s’attelle à sa tâche et découvre une nature foisonnante et des fonds marins plein de vie. Mais la vie en autonomie, est-elle réellement possible ? Et un tel endroit peut-il échapper à la convoitise de la société de consommation ? Va t-elle rester seule sur son île ? Jusqu’où Eva sera t-elle prête à aller pour défendre ses convictions, et sa propre vie ?

Coup de cœur :
Un thriller écologique intelligent et tendu par le dessinateur de « La bibliomule de Cordoue » , qui nous offre sa griffe semi-réaliste très colorée. Sublime et prenant !

Nos mondes perdus

par Marion Montaigne

Résumé :
1993, sortie en salles de « Jurassic Park » et traumatisme total pour la jeune Marion Montaigne, alors âgée de 13 ans. De cette fascination pour ces terribles reptiles d’un âge oublié va naître une obsession pour les fossiles, la science en général et le dessin anatomique… ainsi que quelques angoisses existentielles. Alors pour exorciser ses démons, rien de tel que la méthode Montaigne : recherches à fond dans les livres et les musées, humour décapant et interrogations bien senties.

Coup de cœur :
Une plongée dans la paléontologie, l’histoire des sciences et finalement, l’histoire de l’Histoire. Avec Marion Montaigne, répondons à la question : Mais comment les humains savent  à quoi ressemblaient les dinosaures ?
Drôle, riche et foisonnant, ce nouvel album est une réussite !

Des jours sans fin

par Sebastian Barry

Dans les années 1850, chassé d’Irlande par la Grande Famine, le jeune Thomas McNulty vient tenter sa chance en Amérique. Il rencontre John Cole, qui devient l’ami et l’amour de sa vie. Tour à tour, Thomas et John vont combattre les Indiens des grandes plaines de l’Ouest, se travestir en femmes pour monter des spectacles, et s’engager du côté de l’Union dans la guerre de Sécession. Jusqu’à ce que la violence de la guerre les rattrape…
Sebastian Barry dessine le portrait d’une famille touchante et inhabituelle, composée de ce couple inséparable, de Winona, leur fille adoptive sioux, et du vieux poète noir McSweny, et pose un regard neuf sur une des périodes les plus brutales de l’histoire américaine.

Coup de cœur : étonnant de beauté et de violence, ce récit est passionnant et ses personnages inoubliables.

Le coeur des louves

par Stéphane Servant

Résumé :
Célia et sa mère Catherine, autrefois écrivaine à succès, reviennent vivre dans la maison de la grand-mère où rien n’a changé depuis la mort de la vieille dame, il y a des années. Dans le village perdu au fond de la vallée, avec ses montagnes couvertes de forêts et son lac Noir, tout le monde se connaît et leur retour ne semble plaire à personne. Amours, haines, malédictions enchaînent les membres de cette petite communauté depuis plusieurs générations.
Certains croient encore à cette légende de femme louve commandant aux bêtes sauvages… Mais ce sont les hommes qui font la loi et dictent leur violence. Pour découvrir ce qui se cache sous la surface des choses, Célia va devoir se frayer un chemin entre les mensonges et les superstitions. Et devenir louve, pour ne pas être proie.

Le voyage de Shuna

par Hayao Miyazaki

Résumé :
Shuna, le prince d’une contrée pauvre, regarde impuissant ses sujets souffrir en permanence de la faim et se tuer à la tâche pour tenter de faire pousser des céréales que leur terre, stérile, leur refuse. Un beau jour, un voyageur lui parle d’une graine dorée miraculeuse qui fait onduler les plaines en vagues fertiles. Elle provient d’un pays, loin à l’Ouest, peuplé d’esprits et hostile à l’homme, dont nul n’est jamais revenu.
En dépit des soupirs des anciens et des larmes de ses parents, Shuna se lance, sur son fidèle yakuru, vers cet Eldorado dans l’espoir d’y trouver de quoi sauver son peuple. Sur le chemin, il libère une jeune esclave, Théa, et sa petite sœur, retenues prisonnières par des trafiquants d’hommes.

Coup de cœur :
Paru au Japon en 1983, deux ans avant la création du studio Ghibli, ce titre jamais traduit auparavant, est un récit illustré (emonogatari).  Faute de pouvoir en faire un film, Miyazaki publiera ce somptueux album, belle histoire d’aventure et de sacrifice, richement illustré, qui est une adaptation d’un ancien compte tibétain. Dans la lignée graphique de « Princesse Mononoké » et « Nausicaä de la Vallée du Vent ».

Je suis leur silence

par Jordi Lafebre

Résumé :
Barcelone, de nos jours. Eva Rojas, une jeune et brillante psychiatre, rechigne à répondre aux questions du Dr Llull. Pourtant, elle n’a d’autre choix que de collaborer pour espérer récupérer sa licence et exercer à nouveau son métier. Il y a quelques jours, Eva a été appelée en renfort par l’une de ses patientes, Pénélope, pour l’accompagner, en tant que personne de confiance, durant la lecture du testament de sa grand-mère.
A son arrivée à Can Monturós, l’excentrique psy perçoit rapidement les lourds secrets qui pèsent sur le domaine viticole. Les Monturós, qui ont fait fortune grâce à leurs vignes pendant la période franquiste, semblent dissimuler quelques secrets inavouables…
Alors qu’elle séjourne au domaine, un membre de la famille est assassiné. Et les regards inquisiteurs ont tôt fait de se tourner vers Eva, qui mènera l’enquête pour tenter de prouver son innocence.

Coup de cœur :
Après le poétique Malgré tout, Jordi Lafebre nous livre, à coups de récits enchâssés et de personnalités hautes en couleurs, un roman graphique lumineux, au rythme résolument moderne et au ton empreint d’humour. Un récit entre la comédie et le polar catalan.