Le K ne se prononce pas

par Souvankham Thammavongsa

Recueil de nouvelles. Une fillette à l’école prononce obstinément le k muet du mot knife. Un ancien boxeur se convertit en pédicure. Une femme rêve de téléromans en plumant des poulets. Un père emballe des meubles destinés à des maisons qu’il n’habitera jamais. Le K ne se prononce pas accueille les utopies, échecs, amours et petits actes de résistance de personnages qui tentent de trouver leurs repères en Amérique, loin de chez eux. Leur point commun est leur pays d’origine, le Laos.
On y croise des enfants bienveillants, des hommes blessés et des femmes fébriles. Ils désirent vivre. Et dans ces récits, ils vivent brillamment. Férocement.

Née dans un camp de réfugiés laotiens  en Thaïlande, et élevée à Toronto, Souvankham Thammavongsa a été saluée par la critique pour ses quatre livres de poésie et a gagné le prix Giller pour ces nouvelles.

Coup de cœur : l’art exigeant de la nouvelle est ici magnifiquement maîtrisé par cette jeune autrice. Attachants et incarnés sont les personnages et chaque histoire tient en équilibre sur elle-même, dans une ronde narrative parfaite, comme toute bonne nouvelle. Chapeau bas !