Fuir l’Eden

par Olivier Dorchamps

Adam a dix-sept ans et vient de tomber amoureux, là, sur le quai de la gare de Clapham Junction, à deux pas de cet immeuble de la banlieue de Londres où la vie est devenue si sombre. Cette fille aux yeux clairs est comme une promesse, celle d’un ailleurs, d’une vie de l’autre côté de la voie ferrée, du bon côté. Mais comment apprendre à aimer quand depuis son enfance on a connu plus de coups que de caresses ? Comment choisir les mots, comment choisir les gestes ? Mais avant tout, il faut la retrouver…

Coup de cœur :  après « Ceux que je suis » qui était aussi un de mes coups de cœur, je salue à nouveau Olivier Dorchamps, pour son deuxième roman.  Un réel plaisir de retrouver son écriture limpide et incarnée.  Il a le talent de nous lier à ses personnages, de nous mettre dans leur pas avec  précision et un sens de la narration aussi efficace que délicat. Pas de doute un auteur à suivre et j’aime beaucoup son jeune Adam, comme j’avais aimé la fratrie de « Ceux que je suis ».

Revolver

par Duane Swierczynski

Ce roman est construit sur trois périodes et trois générations. 1965 :  deux flics équipiers sont assassinés, un blanc, Stan Walczak et un noir, George Wildey, dans le Philadelphie des émeutes raciales et des trafics d’héroïne ; 1995 : Jim Walczak, le fils de Stan, devenu policier à son tour, est hanté par le meurtre de son père, un crime resté irrésolu ; 2015 : Jimmy est retraité mais ses deux fils sont policiers et sa fille Audrey, la rebelle de la famille – finit des études de médecine légale. Elle décide de résoudre le meurtre de son grand-père, et ainsi de faire littéralement exploser le récit officiel qui détermine les liens entre les trois générations depuis un demi-siècle.

Coup de cœur : Duane Swierczynski n’a pas son pareil pour maintenir la tension et quelle histoire il a construit ! Trois périodes, trois générations d’une même famille de policiers, trois crimes non résolus. Ce polar, mâtiné de tragédie familiale, est passionnant et le second degré et l’humour ne sont pas absents.  Tout ce qu’on aime dans un polar : un bon suspense, des personnages épais, une trame sociale. Bonne lecture !

Là où règnent les baleines

par Jolan C. Bertrand

Résumé :
Roanne doit passer, malgré elle, l’été chez son oncle Kierzic, qu’elle ne connaît pas. Il vit seul dans un phare, au large de la côte atlantique. Elle apprend qu’un bateau de pêche est porté disparu. De plus, elle entend une voix d’enfant qui l’appelle chaque nuit. Elle se pose des questions sur son oncle.

Coup de cœur :
Voici le nouveau roman de l’auteur de « Les sœurs hiver » qui est également un très gros coup de cœur ! Une très belle histoire captivante, inquiétante et féérique superbement illustrée par Hélène Let. Une héroïne courageuse et malicieuse qui va explorer les fonds marins, peuplés de créatures fabuleuses, et son histoire familiale. Un roman génial à dévorer dès 11 ans.

Monstres

par Stéphane Servant

Résumé :
Lorsqu’un cirque itinérant débarque dans son village, le jeune Otto s’y rend, intrigué par l’annonce d’une bête terrifiante, d’un Monstre en lettres majuscules ! Mais sous le chapiteau, quand le rideau se lève enfin, c’est la surprise totale, autant pour les spectateurs que pour le lecteur…
 » Mesdames et messieurs, chers et tendres enfants, approchez, approchez ! Après avoir diverti les rois et les reines, les sages et les fous, notre cirque est enfin parmi vous. Au programme : des numéros exceptionnels à vous faire hurler de rire ou rugir de peur, et le clou de notre spectacle, celui que le monde entier nous envie, celui que tout le monde craint. Le seul et l’unique… le Monstre d’Erêves !  »

Coup de cœur :
À cheval entre roman graphique et roman illustré, un livre inclassable d’une poésie éblouissante qui nous rappelle que nous sommes tous le monstre de quelqu’un.
À partir de 8/9 ans.

Le vol du boomerang

par Laurent Whale

Australie, « Bridgestone World Solar Challenge » : la célèbre course de voitures propulsées à l’énergie solaire rassemble des équipes du monde entier. Jeune aborigène tout juste promu docteur en physique des particules à la force de son travail, Jimmy Stonefire n’a qu’un rêve, remporter le trophée pour sensibiliser le monde entier à la cause de son peuple, bafoué et réduit à la misère. Mais dans un pays ravagé par les incendies et les troubles sociaux, menaces et mouvements de solidarité vont se télescoper sur son passage.

Coup de cœur : vous ne pourrez pas lâcher ce livre ! La narration, qui fait converger vers un même point plusieurs personnages qui ne se connaissent pas rend l’histoire passionnante de bout en bout. Impossible de ne pas s’attacher à Jimmy, impossible de ne pas frémir à l’idée que nous pourrions vivre le même affolement que les Australiens. Un vrai plaisir de lecture, un récit efficace et haletant, avec en fonds une réflexion sur les dérives de nos sociétés et un hommage indispensable et sincère aux peuples Aborigènes.

La décision

par Karine Tuil

Mai 2016. Dans une aile ultrasécurisée du Palais de justice, la juge Alma Revel doit se prononcer sur le sort d’un jeune homme suspecté d’avoir rejoint l’Etat islamique en Syrie. A ce dilemme professionnel s’en ajoute un autre, plus intime : mariée depuis plus de vingt ans à un écrivain à succès sur le déclin, Alma entretient une liaison avec l’avocat qui représente le mis en examen. Entre raison et déraison, ses choix risquent de bouleverser sa vie et celle du pays…
Avec ce nouveau roman, Karine Tuil nous entraîne dans le quotidien de juges d’instruction antiterroristes, au coeur de l’âme humaine, dont les replis les plus sombres n’empêchent ni l’espoir ni la beauté.

Nom

par Constance Debré

« J’ai un programme politique. Je suis pour la suppression de l’héritage, de l’obligation alimentaire entre ascendants et descendants, je suis pour la suppression de l’autorité parentale, je suis pour l’abolition du mariage, je suis pour que les enfants soient éloignés de leurs parents au plus jeune âge, je suis pour l’abolition de la filiation, je suis pour l’abolition du nom de famille, je suis contre la tutelle, la minorité, je suis contre le patrimoine, je suis contre le domicile, la nationalité, je suis pour la suppression de l’état civil, je suis pour la suppression de la famille, je suis pour la suppression de l’enfance aussi si on peut ».

Un petit air d’amitié

par Corinne Averiss

Résumé :
Chi est un petit panda timide qui se cache dans la forêt. Un jour, une douce musique parvient en haut de son arbre. C’est un petit garçon qui souffle dans une flûte en bambou ! Chi est trop craintif pour s’approcher. Mais lorsque la brume s’élève dans la forêt, Chi doit trouver en lui le courage d’aider le jeune garçon égaré, même si cela signifie être vu…

Coup de cœur :
Une histoire touchante sur la façon de vaincre la timidité et la joie de se faire des amis. Des illustrations tendres aux couleurs très douces donnent vie à cet album à découvrir dès 3/4 ans.

Le livre de la nuit

par Holly Black

Résumé :
Charlie Hall est une escroc de bas étage. Elle n’a jamais trouvé une serrure qu’elle ne pouvait crocheter, un livre qu’elle ne pouvait voler ou une mauvaise décision à ne pas prendre. Elle a passé la moitié de sa vie à travailler pour des crépusculiens, des magiciens qui manipulent les ombres afin d’espionner ou même tuer des gens. Les crépusculiens gardent leurs secrets avec avidité et pour faire fructifier leur réseau clandestin, ils ont besoin de Charlie.
Maintenant barmaid, la jeune femme essaie de s’éloigner de ses erreurs passées. Mais sortir de cet univers n’est pas si facile, sans compter que sa sœur a désespérément besoin de magie, et que son petit ami – sans ombre et peut-être sans âme – semble lui cacher des choses. Lorsqu’une figure de son passé refait surface, Charlie replonge dans un tourbillon de meurtres et de mensonges. Déterminée à survivre, elle va devoir affronter de nombreux adversaires qui essaient de s’emparer d’un secret au pouvoir terrifiant. C’est alors que Charlie se lance à la recherche du Livre de la Nuit…

Coup de cœur :
L’autrice de la série du Peuple de l’air (« Le prince cruel »…) nous sert une histoire sombre, dense, étrange, pleine d’humour, de mystères et de rebondissements. La manipulation des ombres, ce pouvoir détenu par les crépusculiens, est une forme de magie inquiétante et incroyablement réaliste. L’intrigue brillamment ficelée fait de ce roman un véritable « page turner ».

Mon amie la petite sirène

par Briony May smith

Résumé:
Qui n’a jamais rêvé d’être ami avec une sirène ? Zoé et Océane se retrouvent chaque jour pour jouer ensemble. Mais ce soir, c’est une aventure incroyable qui les attend !

Coup de cœur :
Le nouvel album de l’autrice et illustratrice de « Mon amie la licorne » nous plonge dans un univers magique, tendre et chaleureux. Dès 4 ans.